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Un Océan de Mémoire - Page 13

  • Snow Cake (Marc Evans, 2007)

    Bon je me remets aux critiques de films...histoire de remettre un peu de vie dans de blog:) Voilà un film que j'ai vu depuis quelques temps: Snow Cake
    Un film qui nous vient des grands froids canadiens mais qui réchauffe le cœur et l’esprit par sa finesse, Snow Cake nous conte l’histoire d’un homme qui réapprend à être dans la vie, à se libérer du poids d’un passé plutôt lourd grâce une femme autiste… Alex (interprété par Alan Rickman), qui sort à peine de prison accepte de prendre en auto-stop Vivienne (Emily Hampshire), jeune fille bavarde et pleine de joie de vivre, mais sur la route un camion les percute. Vivienne est tuée sur le coup. Alex décide de retrouver la mère de Vivienne et de lui apporter les cadeaux que sa fille avait eu le temps de lui acheter. Il va, en croisant la route de Linda (Sigourney Weaver), la mère de Vivienne, faire une rencontre percutante qui va changer sa vision de la vie et la vision qu’il avait de lui-même.
    Un film qui fait prendre conscience qu’il faut à tout prix saisir les petits moments de l’instant présent, même s’ils n’ont pas de sens, apprécier les parcelles d’éternité qui se cachent dans les choses simples de la vie. Une des répliques et aussi une scène culte de ce film c’est peut-être lorsque Sigourney Weaver, incarnant la mère autiste venant de perdre sa fille, est allongé dans la neige et se met à la manger. Elle compare alors le fait de manger de la neige à ce que l’on peut ressentir lors d’un orgasme en mille fois mieux…c’est cette image du bonheur fait de choses simples et dans l’instant présent malgré les douleurs qui peuvent nous entourer que l’on retiendra de ce film où tout est dans la justesse de l’expression des sentiments. Sigourney Weaver nous montre là encore toute sa palette d’artiste, puisqu’elle est capable d’incarner la dureté masculine dans des films comme Alien et des personnages plus sensibles, touchants de vérité dans un film comme celui-ci où elle fait figure de diamant au milieu d’une gangue (les autres personnages manquent parfois un peu de profondeur).

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  • La Vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck, 2007)

    Dans la suite logique de films comme Good Bye Lenin, l’Allemagne se plonge dans les secrets de son passé et elle le fait bien…Ce premier long métrage de Florian Henckel von Donnersmarck retrace avec virtuosité, sans tomber dans le mélodrame, une période trouble de l’Allemagne, celle d’avant la chute du Mur de Berlin.
    Le réalisateur explore l’Allemagne de l’Est soumise à la surveillance constante d’hommes formés à ne plus être que des machines à contrôler la conformité de tous les esprits à la bonne pensée du Parti communiste. Florian Henckel von Donnersmarck a choisi de nous faire entrer dans le milieu de l’élite intellectuelle de l’époque, mais ne nous y trompons pas, ce n’est pas tout à fait de culture dont il est question, même si celle-ci est la médiatrice par excellence, mais du fait d’être homme, humain plutôt. Nous assistons ainsi à la lente transformation d’une machine de la Stasi en un être humain capable, de nouveau, après des années de formatage à l’esprit du Parti, de ressentir des émotions, même si ce n’est que par procuration : « Wiesler », un agent secret, est chargé de la surveillance d’un metteur en scène et de sa compagne actrice. Il va ainsi épier le couple jour et nuit et progressivement devenir ce qu’il était déjà au fond de lui…
    Un film en allemand, qui se veut miroir d’une période historique, long de deux heures, voilà de quoi faire reculer bon nombre de spectateurs…et pourtant ne vous laissez pas impressionner, c’est une véritable leçon d’humanité!

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  • comment glisser rapidement vers le fond...

    Je ne savais pas que l'on pouvait glisser si rapidement dans la spirale du vide...on n'en a pas conscience au début et puis après tout s'enchaîne...les factures arrivent, on se retrouve seule à les payer...le stress du boulot qui pèse et qui finalement se révèle peu payant...on se dit qu'avec les vacances ça s'arrangera...on oublie un peu tout les problèmes pour deux semaines de bonheur et quand on revient c'est le mur en pleine face...combien de temps vais-je encore tenir comme ça...je ne sais pas, je ne sais plus...qui vivra verra bien...ne rien regretter et continuer à avancer c'est la solution, faire de son mieux pour sortir de l'abyme, compter sur les amis qui sont là heureusement, sur la famille qui s'inquiète...comment ne pas inquiéter les autres quand on s'inquiète soi-même?
    La miss Margouillat se demande si elle ne va pas être emportée par un cyclone elle aussi...non, elle va lutter pour s'en sortir et elle va y arriver!

  • Eveillé pour prier

    Voici un petit conte trouvé au détour d'un livre...
    Un derviche passait ses nuits en prière, et connaissait de grandes extases.
    Un soir un de ses fils lui demande s'il peut rester veiller avec lui. Le père accepte et, à son tour, l'enfant s'ouvre aux mystères divins. A l'aube pourtant, regardant ses frères endormis, il tire la manche de son père, et lui dit:
    - Papa, j'ai beaucoup apprécié cette nuit de veille. Mais à présent, j'ai vraiment pitié pour mes frères endormis que le sommeil prive de tant de beautés.
    - Mon fils, lui a répondu le derviche, si tu t'es réveillé pour regarder les autres dormir, tu aurais mieux fait de rester couché.

  • Quand la nuit tombe

    Un vieux poème...

    Quand la nuit tombe, je voyage dans le monde des Dieux
    Et quand vient le matin, je m’éveille dans un monde creux
    Chaque jour la vie s’évapore un peu plus de mon corps
    Et chaque nuit, dans ce paradis, je m’enfuis davantage encore

    On dit de moi que je suis une jeune feuille verdoyante
    Que je suis un bouton de fleur, à son aurore, enivrante
    On dit que je n’ai point à craindre de suite le grand hiver
    Mais l’aveugle faucheuse s’empare aussi des blés verts

    Alors de mes voyages nocturnes je me nourris
    Et sur le papier, à l’encre, je les retranscris
    Afin qu’au soir de mes tendres épis
    Je puisse me retourner sans honte et sans envie
    Et dire, c’est fini, mais je fus celle qui
    Voyageait quand tombait la nuit…