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  • à ma mauvaise conscience.

    Aux étranges soirées d’émeutes se succèdent les nuits trop calmes
    Celles où paisiblement vous n’êtes plus en dehors du temps.
    Celles où le moment de réfléchir est venu. Hors de l’action, il reste l’abîme.
    Voici un dialogue de conscience à conscience.

    Il y a des chemins qui se prennent parfois qui ne sont pas ceux que nous aurions désirés mais qui sont ceux qu’il fallait prendre.
    La raison est meilleure conseillère que le cœur. Pascal avait raison.

    Tu te trompes feu follet

    Tais-toi mauvaise conscience, Gemini criquet à la noix
    Regarde ta vie à toi. Tu as suivi ton cœur et tu te retrouves encore plus seul.

    Pff, si c’est de cela dont tu as peur, rester seule. Alors oui, reste, englue-toi dans cette vie bien sage.
    Ne parle plus de mouvement, sois celle qu’il veut que tu sois.

    Il m’a dit qu’il me suivrait, il m’a dit que le plus beau mouvement que l’on puisse faire se fait à deux.

    Et toi ? Qu’en penses-tu ? Assez amoureuse pour y croire ? Ou trop amoureuse pour voir ?
    Allons, tu l’as dit toi-même, souviens-toi : « on ne change pas une pierre en miroir poli »

    Ce n’était pas dans les mêmes circonstances, tu le sais.

    Ne vois-tu pas que tu refais les erreurs semblables…Mettre de côté ce que tu es pour leur soi-disant bonheur ?

    Tu dis ça parce que tu ne connais pas ce bonheur. Je suis capable de plier sans casser, de rester lumière sans faiblir. La vie de couple ne doit pas empêcher cela. A moi d’être moins inflexible sur ce que je suis, de couvrir de temps en temps le feu pour ne pas l’écraser lui.

    Donc tu préfères te briser ? Regarde, tu n’écris plus. N’est-ce pas un signe ?

    Oui c’est le signe que je n’écris que lorsque rien ne va. Et donc que j’allais bien avant. Avant que tu ne sèmes le doute.

    Tu allais si bien ? Alors pourquoi ces soirées perdues ? Pourquoi ces soirées collée au noir dans un coin du balcon ? Pourquoi ? Parle si tout va si bien ?

    Parce que… je suis ainsi faite ? Que parfois je dois me fermer. Ce n’est pas lui qui est cause. C’est moi. Il est entier lui. Moi je penche, je doute, réfléchis. Trop. Jusqu’à faire mal. Lui est droit, intègre. Moi faite d’illusions.

    Et voilà que tu remets ça…et lui il est parfait et toi une pauvre idiote. Oh ben heureusement qu’il t’a ramassée !

    Que tu es bête. Et tu en deviens méchant. Laisse-moi Mauvaise conscience.

    Tu veux que je te laisse parce que tu sais au fond de toi que j’ai raison et que tu n’as pas mon courage.

    Ton courage ? De qui te moques-tu ? Quel courage faut-il pour ne pas tout essayer et abandonner dès que dans ton couple cela ne va pas comme tu le voudrais ? Pour moi c’est de la lâcheté de ne pas tout tenter.

    Oui, vas-y, lâche ton venin. Passe ta rage sur moi. Je n’ai rien à faire dans ce qui te tourmente mais au lieu de te regarder toi, tu te détournes et regarde ailleurs. Bonne idée. Sauf que tu sais comme moi que ce qui surgit aujourd’hui ressurgira encore et encore. Il y aura d’autres étincelles qui vont créer le même feu en toi et tu ne pourras plus dire que c’est moi qui en suis cause. Je ne suis que le catalyseur de ce qui brûle en toi. Ne vois en moi que cela. Ne me juge pas, tu ne me connais pas.

    Je m’en veux d’écouter cette voix qui crie. Cette voix qui crie en moi. Cette voix cause de malheur, de douleurs, de pleurs. L’équilibre que j’avais réussi à créer tenait pourtant si bien, le ciment de mon mur était pur. Alors pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui ?

    Parce que tu fais partie de ceux qui ne se posent que pour mourir. Et que tu sens que tu es en train de te compromettre et de toucher terre.

    Mais c’est une vision si égoïste que je ne peux y adhérer ! Parfois être soi-même ne fait que créer la douleur. Tu sais que je l’aime.

    Oui, oui, je sais c’est bon. Je sais aussi que tu es prête à toutes les compromissions pour cet amour. Pour ne pas faire de mal. Sauf peut-être à toi ?

    Mais ça ne me fait pas si mal. Peux-tu appeler douleur la force de ses baisers ? Peux-tu appeler douleur ses yeux amoureux ? Peux-tu appeler douleur sa certitude en notre avenir ? Est-ce que je me renie tant que ça pour un bonheur comme cela ?

    ….

    Tu ne dis plus rien ? T’aurais-je convaincue conscience frelatée ?

    Moi, non. Nullement convaincu. Par contre, il faut croire que tu as réussi à te convaincre toi. Dans ce cas, je n’ai plus mon mot à dire. Qui vivra verra.

  • Livres de jours de blocage

    131334966_4ea25ffd8a.jpgQuelques livres que je conseille à ceux qui vivent une paralysie générale de leur économie et sont coincés dans leur ville:
    Journal d'un tueur sentimental de Luis Sepulveda
    Les roses d'Atacama du même auteur
    Mon oncle le Jaguar de João Guimarães Rosa
    Les oeuvres complètes de Hermann Hesse

  • Un peu de chez moi et de soleil

    Un lien vers Un chanteur qui a bercé mes oreilles et fait bouger mes ptits pieds de margouillate métisse

    http://www.deezer.com/track/237044

    min_Ziskakan.jpg

  • En relisant Siddharta de Hesse, me suis souvenue de ce poète bengali

    «Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors.»

    Rabindranàth Tagore

  • Peire Raimon

    troubadourXIII.jpgLe blocage ici a cela de bien qu'il me fait alimenter ce blog soit par mes écrits nouveaux, soit par mes écrits anciens, soit encore par mes découvertes...Aujourd'hui, je vous présente le poème d'un troubadour toulousain...ça remonte les siècles...

    Petite biographie:
    "Peire Raimon de Toulouse, le Vieux, était fils d’un bourgeois. Il
    se fit jongleur et s’en alla à la cour du roi Alfonse d’Aragon
    (1162-1196); et le roi l’accueillit et lui fit grand honneur. Il était
    savant (en poésie) et subtil; il savait bien chanter et bien trouver,
    et il fit de bons vers, de bonnes chansons et de bonnes compositions;
    et il resta à la cour du roi et du bon comte de Toulouse, son
    seigneur, et à la cour du seigneur Guilhem de Montpellier, longtemps.
    Puis il prit femme à Pamiers, et c’est là qu’il mourut."

    L'un de ses poèmes:

    I.–Maintenant j’ai bien appris d’Amour comment il sait frapper de son
    dard; mais comment ensuite il sait gentiment guérir, cela je ne le
    sais pas encore. Je connais le médecin qui seul peut me donner la
    santé, mais à quoi cela me sert-il, si je n’ose lui montrer ma plaie
    mortelle?
    II.–Je mourrai par ma sottise, car je ne vais pas lui montrer et dire
    la douleur qui me fait souffrir; personne ne peut me donner un remède
    contre cette douleur sauf la dame gaie et courtoise, que j’aime et que
    je chéris tant que je n’ose lui crier pitié, tellement j’ai peur que
    cela lui déplaise.
    III.–J’ai un grand désir de pouvoir venir à genoux vers elle, d’aussi
    loin qu’on pourrait la voir, de venir vers elle mains jointes, lui
    faire hommage, comme un serf doit le faire à son seigneur, et en
    pleurant implorer sa pitié sans crainte des mauvaises gens.
    IV.–Bonne dame où nous voyons tous biens naître comme graines et
    fleurs, puisque je vous aime et vous désire tant, je vous crie pitié;
    que pitié et ma bonne foi me viennent en aide auprès de vous, car je
    garderai bien mon secret et je vous serai plus fidèle–que Dieu me
    protège!–que Landric ne le fut à Aye.
    V.–Qu’aucun homme ne me dise de flatterie pour entendre mon coeur
    ( c.-à-d . le fond de ma pensée, de mon coeur) (–car je saurai
    lui dire gentiment un mensonge!–) pour que après qu’il m’aurait trahi
    il criât ensuite ma sottise. Mais je suis si dur à l’épreuve que vous
    pourriez me faire dire plutôt que la bure de presset est de la
    laine.
    VI.–Je veux prier Mon Diamant, que j’aime tant, de réciter ma chanson
    à Toulouse.