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Un Océan de Mémoire - Page 10

  • une tite citation de film...

    A méditer, une phrase prononcée dans le film Dead Man de Jim Jarmusch, lorsque le héros de mande à Nobody ce qu'il doit faire, être...la réponse de Nobody:
    "Jamais l'aigle ne perdit plus de temps que lorsqu'il voulut apprendre du corbeau"

  • Découverte...

    Grâce à un ami qui est fan de musique j'ai découvert un petit bijou de site, en français (ou en anglais, ou en allemand...ou dans une autre langue) qui permet d'écouter la musique que l'on souhaite. On y trouve un très vaste choix, alimenté en continu...ce site a pour nom "Deezer" (www.deezer.com)...j'ai ainsi pu écouter un live d'un certain Damien Rice et plein de vieilles chansons que je ne pensais plus jamais entendre:)
    Mis à part cette découverte, j'en ai fait une autre, cette fois-ci en visitant le site du label qui diffuse le groupe Cocoon (pas trop mal par ailleurs): le groupe français Hey Hey My My...un nom qu'il est ce qu'il est (pas trop dur à retenir) et une musique, ma foi, très sympathique. Des refrains qui restent dans la tête: le plus connu "I need some time" et le close your eyes when we kiss, u're not the one that I miss" ...A écouter.
    Les deux hommes qui forment le groupe ont l'air aussi sympathiques que leur album (reportez vous à la photo:))

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  • fevrier....

    Bon, ok, j'avais dit que pendant mes vacances de février je ferai de nouveau un peu vivre ce blog...oui oui je sais, mes vacances s'arrêtent ce soir et je n'ai encore rien mis de nouveau, excepté ces quelques lignes que vous êtes en train de lire..
    Je vais au moins donner de mes nouvelles et si je me sens le courage, je rajouterai des mots à ma nouvelle, ce que j'écoute en ce moment et ce que je lis aussi (comme ce que j'ai arrêté de lire car vraiment au-dessus de mes forces);
    Premier point: je suis toujours dans ce département appelé le plus "pauvre" par les médias depuis deux jours (depuis la visite de notre président qui vient à peine de repartir).
    Deuxième point: je me suis enfin décidée à me bouger pour changer de métier... quand on aime pas ce qu'on fait faut changer...(enfin si on peut...enfin...faut essayer en tous cas), voilà mon nouvel état d'esprit. Auparavant je tergiversais, je me cherchais de bonnes raisons de ne pas envoyer mes cv et autres lettres de motiv...souvent de fausses bonnes raisons: beaucoup de vacances, un salaire correct et "sûr"....bref un certain confort....mais au prix d'une frustration, de l'impression de ne pas être faite pour ce boulot... Alors voilà, même si trouver un boulot où l'on se sente bien n'est qu'un mythe, ce que je ressens à bosser là dedans lui ne l'est pas (un mythe, faut suivre...).
    Troisième point: ben des photos, encore des nouvelles photos de la Guyane en plein carnaval:) je les mets dès que possible.
    Je crois que c'est tout côté nouvelles nouvelles. J'ai encore du courage (et du temps) alors vais alimenter un peu le reste de mes catégories...

  • Un début....

    J'ai retrouvé une nouvelle dont je n'avais écrit que le titre et une phrase. Je l'ai un peu continué ce matin, ça donne ça:
    Folie par rétrospection…

    LUI

    Je me souviens exactement du moment où j’ai perdu l’esprit. C’était en septembre de l’année 1986, le 14 je crois. Oui, le 14 septembre. Pourquoi ce jour, je l’ignore encore et ne pourrais vous répondre. Cependant je suis persuadé que c’est là que tout a commencé. Me voici aujourd’hui comme les 386 jours derniers, dans cette pièce sombre, à fumer. Il est 7h . Je suis déjà allé trois fois à la cuisine. Deux fois à l’étage, allumé l’ordinateur une fois, je l’ai éteint une autre fois. Et me revoilà dans ce trou. Personne à qui parler. De toute façon, je n’intéresse personne.
    Quand ils étaient encore là –mon père est parti le premier, suivi de près par ma mère, un joli cancer tous les deux –, je parlais. Pas grand-chose, mais je parlais. J’avais quelques amis, rares et qui se sont raréfiés au fur et à mesure qu’ils m’ont connu. Je ne sais pas ce qui s’est passé quand j’ai eu 13 ans. Qu’est ce qui a basculé dans mon cerveau pour que je me retrouve aujourd’hui en dehors du monde normal.
    Bien sûr j’ai vu quantité de psys…tous aussi barjos les uns que les autres… j’ai vécu des jours inimaginables en hôpital psychiatrique à entendre hurler les fous…mais moi je n’hurle pas, je n’avance pas.
    J’ai eu des petites amies, une en centre pour ados « fous », pardon en difficulté à s’adapter au monde social, une autre ici dans cette ville. Pourquoi ça s’est fini ? J’étais fou. Forcément ça aide pas aux bonnes relations dans un couple (peut-on parler de couple je ne sais pas), ni aux bonnes relations tout court.
    Sentir le regard des autres quand vous êtes le seul dans un supermarché, le seul sur la plage, le seul dans la rue. Tous ces regards braqués sur moi qui me disaient : « Tu as échoué dans la vie, tu n’as rien fait de toi. Regarde, tu as déçu ton père. Tu ne vaux rien. Tu n’es capable de rien. » Finalement je ne suis plus sorti. Je préférais allumer mon jeu d’échecs électronique. Lui au moins ne me juge pas. Je peux rester trois heures devant lui, il ne râle pas et je gagne.
    Allumer la télé, ça fait du monde qui parle et qui ne te regarde pas. Même le livreur de nourriture me regarde. De quel droit ?
    Un jour, je vais me réveiller. J’aurais 13 ans, on sera en 1986 et cette fausse vie ne sera pas. Il sera fier de moi. Je réussirai mon baccalauréat. Comme ma sœur. Il sera fier de moi et je n’aurais pas besoin de me cacher dans ce trou.
    La maison est grande et pourtant j’ai tout laissé comme c’était quand ils étaient encore là et que moi je devais rester dans ma pièce, mon cagibi, ma chambre de Seigneur, comme il disait.
    Dépendre de ces médocs pour vivre, besoin de fumer pour exister.
    Parfois j’ai l’impression de vivre en surplace. Comme dans un cauchemar.
    Peut-être qu’il faut une étincelle.
    Il y a du bruit dehors. Je devrais aller voir mais je suis là avec mes pensées, mon monde, mes habitudes. Dur d’y échapper. Mais il y a encore du bruit. Tant pis.


    ELLE
    Hum, voilà mes meubles sont arrivés, mes valises aussi. C’est ici que je me pose. Nouvelle vie ? Est-ce possible après tout ce qui s’est passé ? Peut-on tout effacer, recommencer ? Ici, personne ne me connaît, je peux devenir celle que je voulais être.
    J’ai l’impression que je n’ai pas de voisin. La maison la plus proche de mon nouveau chez moi semble inhabitée. J’ai frappé plusieurs fois, personne ne m’a répondu. C’est rassurant dans un sens mais avec tous ces faits divers dans cette île, j’aurai aimé avoir une gentille famille à côté à qui demander du sel dans les moments de solitude.
    Je découvre peu à peu cette île, ici je peux sourire. Et on me sourit. Les couleurs sont plus vives, même les nuages et l’orage sont beaux et me remuent enfin. Plus de journées mornes à regarder sans fin par la fenêtre.
    A trente cinq ans, je me réveille enfin. Etonnant qu’il m’ait fallu tout ce temps. Remarque ce n’est pas si tard… j’aurai pu renaître après quarante ans et je n’aurai même pas pu donner la vie. N’y pensons plus. Il ou elle sera bientôt là et nous vivrons tous les deux. Pour de vrai.
    En tous cas le jardin est magnifique. Cet agent immobilier a su tout de suite ce qui me plairait. A la fois sauvage et rempli d’arbres fruitiers. Je pourrais installer une balançoire.
    On y sera bien. Je ferai des soirées, avec du monde qui m’appréciera.
    Tu verras.

    ********

    Le troisième mois, c’est le mois où tu n’es plus un embryon mais un fœtus. C’est le médecin qui l’a dit. Tes muscles se forment. Tu existes un peu plus aujourd’hui. Et moi aussi.
    J’ai apparemment un voisin. Je ne l’ai pas encore vu. Même si ça fait plus d’un mois que je suis là désormais. J’ai vu quelqu’un livrer des courses à côté. Et lors de ma crémaillère, j’ai vu quelque chose de sombre dans le jardin d’à côté. Il ne sort jamais ? Il faudra que je réessaye de faire connaissance.