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Poèmes - Page 2

  • Le détour

    Au détour des ruelles



    Douceur du rêve où la vie s’abreuve

    Abordant cela comme une épreuve

    L’homme sans peur se sent trembler

    Accusant la fourbe humaine marée



    Au détour des sentiers



    L’illusion végétale mêle les parfums

    Qui seront la mémoire de ses mains

    L’ombre d’un chêne veille au temps

    Qui sépare les malhabiles enfants



    Au détour de tes yeux



    Petit chemin langoureux d’un ailleurs

    Qui conduira au cadran sans heures

    Couleur d’espoir et de sourire clair

    L’éveil ne sera plus jamais amer

    Chemin-traverse.jpg


  • Aux soirées perdues

    Cette impression de bulle Me tetanise, me glace d'effroi
    Les souvenirs se décomposent Se fragmentent Se brisent
    Toujours là, Imperturbable, je cherche vainement Pourquoi

    Toujours cette fichue mémoire, cet océan, ce déversoir
    Ces fantômes qui s'accrochent au fond de ma gorge
    Entraînent avec eux, sans le vouloir, les tristes soirs

    De ma bulle, j'entrevois, je revois ces Visages du passé
    Loin et pourtant si près que je pourrais presque leur parler
    Mais je n'ose pas, Je ne veux relancer le Cataclysme
    Changer le cours de la vie et détraquer le Mécanisme

    Pourtant Aujourd'hui à l'inverse d'Hier résonne plus clair,
    Et enfin Des tendres promesses je retrouve encor l'air
    Mais, sombres et Indélébiles comme la marque de Caïn
    Me poursuivent les effluves nauséabondes du Destin...

  • Si...

    Hommage ce matin à un poème qui pour moi a longtemps été une lumière....

    SI...
    Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te remettre à rebâtir,
    Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d'un seul mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
    sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n'être qu'un penseur;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
    Tu seras un homme, mon fils

    R. Kipling

  • Quand la nuit tombe

    Un vieux poème...

    Quand la nuit tombe, je voyage dans le monde des Dieux
    Et quand vient le matin, je m’éveille dans un monde creux
    Chaque jour la vie s’évapore un peu plus de mon corps
    Et chaque nuit, dans ce paradis, je m’enfuis davantage encore

    On dit de moi que je suis une jeune feuille verdoyante
    Que je suis un bouton de fleur, à son aurore, enivrante
    On dit que je n’ai point à craindre de suite le grand hiver
    Mais l’aveugle faucheuse s’empare aussi des blés verts

    Alors de mes voyages nocturnes je me nourris
    Et sur le papier, à l’encre, je les retranscris
    Afin qu’au soir de mes tendres épis
    Je puisse me retourner sans honte et sans envie
    Et dire, c’est fini, mais je fus celle qui
    Voyageait quand tombait la nuit…