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Peire Raimon

troubadourXIII.jpgLe blocage ici a cela de bien qu'il me fait alimenter ce blog soit par mes écrits nouveaux, soit par mes écrits anciens, soit encore par mes découvertes...Aujourd'hui, je vous présente le poème d'un troubadour toulousain...ça remonte les siècles...

Petite biographie:
"Peire Raimon de Toulouse, le Vieux, était fils d’un bourgeois. Il
se fit jongleur et s’en alla à la cour du roi Alfonse d’Aragon
(1162-1196); et le roi l’accueillit et lui fit grand honneur. Il était
savant (en poésie) et subtil; il savait bien chanter et bien trouver,
et il fit de bons vers, de bonnes chansons et de bonnes compositions;
et il resta à la cour du roi et du bon comte de Toulouse, son
seigneur, et à la cour du seigneur Guilhem de Montpellier, longtemps.
Puis il prit femme à Pamiers, et c’est là qu’il mourut."

L'un de ses poèmes:

I.–Maintenant j’ai bien appris d’Amour comment il sait frapper de son
dard; mais comment ensuite il sait gentiment guérir, cela je ne le
sais pas encore. Je connais le médecin qui seul peut me donner la
santé, mais à quoi cela me sert-il, si je n’ose lui montrer ma plaie
mortelle?
II.–Je mourrai par ma sottise, car je ne vais pas lui montrer et dire
la douleur qui me fait souffrir; personne ne peut me donner un remède
contre cette douleur sauf la dame gaie et courtoise, que j’aime et que
je chéris tant que je n’ose lui crier pitié, tellement j’ai peur que
cela lui déplaise.
III.–J’ai un grand désir de pouvoir venir à genoux vers elle, d’aussi
loin qu’on pourrait la voir, de venir vers elle mains jointes, lui
faire hommage, comme un serf doit le faire à son seigneur, et en
pleurant implorer sa pitié sans crainte des mauvaises gens.
IV.–Bonne dame où nous voyons tous biens naître comme graines et
fleurs, puisque je vous aime et vous désire tant, je vous crie pitié;
que pitié et ma bonne foi me viennent en aide auprès de vous, car je
garderai bien mon secret et je vous serai plus fidèle–que Dieu me
protège!–que Landric ne le fut à Aye.
V.–Qu’aucun homme ne me dise de flatterie pour entendre mon coeur
( c.-à-d . le fond de ma pensée, de mon coeur) (–car je saurai
lui dire gentiment un mensonge!–) pour que après qu’il m’aurait trahi
il criât ensuite ma sottise. Mais je suis si dur à l’épreuve que vous
pourriez me faire dire plutôt que la bure de presset est de la
laine.
VI.–Je veux prier Mon Diamant, que j’aime tant, de réciter ma chanson
à Toulouse.

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