En route
C’est par un beau matin clair que tu prendras tes affaires
Tu ne te retourneras en aucun cas, ton chemin filera droit
Sur la rondeur de cette terre tu as laissé une empreinte, un pas
Et des royaumes sans ombre tu as gardé la sauvage poussière
Mais il est temps, tu as entendu l’appel, tu as senti le vent
Tu t’es levé et d’un pied sûr, tu as franchi les rapides courants
Rien ne te fait dévier de cette étroite route qui t’a décidé
Des mystères subsistent mais tu n’y prêtes plus tes pensées
Ta loyale boussole ne te montre qu’un ultime grand Nord
Et ton navire fougueux refuse de s’embourber dans ces ports
Alors tu files, tu avances, tu détruis, tu ruines et défriches
Ce nouveau sentier, cette curieuse voie dont tu t’entiches
Une sourde colère gronde en toi, c’est l’orage qui te meut
Celui-là même qui naguère créait en toi les nuages bleus
En route, camarade, ce dernier chemin de guerre sera le tien.
Écrit le 27/11/08